A l’instar du bouton « J’aime » et pour accueillir comme il se doit le bouton « J’aime pas » de Facebook, nous avons décidé de lever le pouce – ou de le baisser -, une fois par semaine, en analysant une actualité du monde de l’influence. Bienvenue dans l’arène des César digitaux !
Thank you for following !
A l’heure de l’ultra-personnalisation des services et de la sacralisation de l’expérience client du côté des entreprises, il semblerait que la majorité des utilisateurs de Twitter ne se soit pas encore soumise à la personnalisation du message. En cause ? L’automatisation des DM automatisés qui s’éternise malgré un impact neutre, voire globalement négatif…
Du « Merci de me suivre. Restons connectés aussi sur les autres RS + lien -via @crowdfire » au message fleuve vantant les mérites de la robotisation en passant par le simple « Bonjour et merci de me suivre », le twittos de base, ayant une activité si minime soit-elle, se fait polluer sa boîte à DM. N’en déplaise à certains fans du matraquage, rien n’est jamais aussi efficace qu’un message personnellement rédigé et adressé à ce nouveau follower.
Pourquoi on est contre les DM automatisés ?
Certes, répondre à chaque nouveau follower est une « best practice » mais elle peut s’avérer être un gouffre webo-temporel lorsque l’on est un influenceur, ou même un simple twittos expérimenté ; néanmoins, de deux choses l’une : rien n’oblige quiconque à remercier un nouveau follower, encore moins lorsqu’il s’agit également d’un follow automatisé – ce qui est de plus en plus le cas ! -, comme rien n’oblige quiconque à dire bonjour à chaque personne qu’il croise dans la rue ! La pratique du remerciement et, plus généralement du DM, est d’abord utile lorsque l’on souhaite entrer en contact directement avec la personne qui nous suit et, de ce fait, elle est bien moins déceptive et plus engageante lorsqu’elle est écrite « à la main ».
D’autre part, l’automatisation sert souvent un message à but commercial, qu’il s’agisse de vanter la qualité du produit que l’on vend ou, pire, ses propres mérites ! Dans ce cas particulier de « social selling moove », autant jeter une ligne sans appât à la mer et attendre : la transformation sera, sauf miracle, (quasi) nulle !
Le DM automatique représente donc sans aucun doute une approche contre-productive puisque votre nouveau follower, s’il est dans une démarche qualitative, vous suit grâce à la richesse de votre contenu et au ton de vos publications ; lui proposer un retour automatisé, c’est prendre le risque d’un désintérêt total ou, au pire, d’un immédiat « unfollow ». Il vaut donc mieux se résoudre au silence et ne pas biaiser ce premier rapport « personnel » par un DM automatique.
Et si vous souhaitez engager la conversation avec vos followers, au lieu de jouer avec des robots 100% repérables, préférez les interactions par tweet-réponse(s) ou likes de leurs tweets, cela montrera votre (réel) intérêt et aura un engagement bien plus probant ! « Mieux vaut se taire et être que parler absent » disait Louis Pauwels…