Le GC du mois, Rencontre avec :
Published on 12 avril 2018

@Clovis – Le GC de la FFR !

written by Alchimia Communication
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Chaque mois, Alchimia rencontre un GC (Gestionnaire de Communauté) pour une petite interview en fonction de ses spécificités… Ce mois-ci, rencontre avec Clovis, le GC 100% sportif de la FFR ! 

Bonjour Clovis ! Tu es le CM de la Fédération Française de Rugby et, à ce titre, tu gères les relations avec les différentes communautés. Parles-nous un peu de ton parcours de ton en-but à l’essai. 

À la base, j’ai fait des études dans le milieu du digital. J’ai fait un DUT SRC (maintenant DUT MMI) à l’IUT de Vélizy, puis je suis rentré en 2e année à HÉTIC qui est une école qui forme aux métiers du web à Montreuil. Là-bas, j’ai fait 4 années pendant lesquelles j’ai multiplié les expériences professionnelles comme CM pour les chaînes du groupe France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô), puis quasiment 2 ans de collaboration en tant que graphiste à Eurosport.fr. Et, en novembre dernier, j’ai eu la chance d’intégrer la Fédération Française de Rugby.

Quels sont tes objectifs en qualité de pilier de la communication sur les réseaux sociaux ? 

Mon objectif, c’est d’être au service du public et des amateurs de rugby ! Bien sur, notre vitrine, c’est nos équipes de France. Le XV de France en particulier évidemment, mais toutes nos équipes, les jeunes, les féminines, le rugby à 7 sont importantes. Il faut réussir à parler de toutes les équipes de mettre en valeur leurs performances !
Je suis là aussi pour parler de ce que fait concrètement la fédération pour ses licenciés, pour ses clubs. C’est important de montrer aussi qu’elle est est au service de ceux qui font le rugby aujourd’hui, à savoir les licenciés. J’essaye au maximum de répondre aux demandes que je reçois. On est là, à leur service, pour répondre à leurs attentes.

Niveau réseaux sociaux de la FFR, est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

Je ne suis là que depuis 5 mois, mais définitivement, la question ne se pose pas. Travailler ici, c’est vraiment une chance et une expérience hors du commun. On travaille sur du sport, sur un sujet qui est quand même globalement plutôt agréable à traiter. Et puis, surtout, on vit les aventures sportives de l’intérieur. Voyager avec les équipes de France, assister à tous les entraînements, assister aux matches depuis le bord du terrain, accéder à l’intimité du vestiaire.
C’est vraiment quelque chose d’incroyable et de particulier pour l’immense fan de sport que je suis. Et je sais que beaucoup de gens aimeraient être à ma place! Ça donne encore plus de motivation mais aussi de responsabilité pour essayer de faire mon travail du mieux possible.

Le pôle digital de la FFR est-il composé de piliers, de trois-quarts et d’avants ? Explique-nous comment vous vous organisez pendant la mêlée.

Pour suivre les différentes équipes, nous sommes deux. Moi, ainsi qu’un producteur de contenu qui nourrit notamment les chaînes YouTube et Dailymotion avec des sujets vidéos qui alimentent aussi nos réseaux sociaux.
Sur les matches, je prépare tout en amont tous les contenus froids, toutes les ressources graphiques notamment pour les live. Puis on fait appel à des prestataires extérieurs qui nous aident pendant l’évènement. En amont du match, ils nous aident à remplir nos stories sur Instagram et Snapchat.
Pendant le match, ils s’occupent de la partie live-tweets pendant que je reste au bord du terrain pour essayer de capter des moments un peu à part, à nourrir nos stories, notamment sur Snapchat avec les Spectacles (voir tweet).

Puis à la fin du match capter les émotions des joueurs, le tour d’honneur, la haie d’honneur et bien évidemment les images de joie quand on gagne !

Tout ce que j’ai appris à Eurosport sur la partie graphique me sert aussi beaucoup pour alimenter les comptes avec des beaux visuels.

Au niveau des 6 Nations, comment prépares-tu le CM ? Pas le droit de botter en touche, j’imagine ?

C’était mon premier tournoi des 6 Nations et c’était vraiment très intense ! On n’a pas le droit de rater la transformation ! Pendant le tournoi, on couvre nos 3 équipes de France (moins de 20 ans, le XV de France Féminin et le XV de France). Il faut être présent sur les 3 tableaux et ce n’est pas évident ! La semaine, avec mon binôme, on essaie au maximum de produire du contenu sur les entraînements, sur la vie de l’équipe quand on a la chance d’être avec eux où quand ils sont à Marcoussis.
En même temps, on essaie de préparer au maximum notre couverture pour le match du week-end. C’est une vraie gymnastique mais une fois que la mécanique est mise en place, ça roule tout seul !

On a vu que tu avais organisé une opération Snapchat #AskBastareaud : volonté de Bastareaud lui-même ou plutôt une passe aveugle de la FFR ?

Pour être tout à fait franc, nous sommes à l’initiative de cette opération. On trouvait que c’était une bonne idée de lancer une opération juste pour Snapchat à destination des supporters. Leur donner la possibilité de directement interagir avec un joueur, de pouvoir poser toutes les questions qu’ils veulent, que ce soit sur le côté sportif ou non. On a reçu énormément de questions avec parfois des demandes un peu bizarres mais il y en avait vraiment pour tous les goûts ! Il a fallu un peu trier mais on a vraiment essayé de prendre celles qui revenaient le plus souvent pour synthétiser et ça a donné la première vidéo que vous connaissez.

Pour la 2e partie de l’opération, tout s’est fait un peu naturellement. Quand on a reçu la question de Lény, on l’a montrée à Matthieu dans le cadre de l’opération et on a décidé d’un commun accord d’aller le voir lui et sa famille à la fin du match quel que soit le scénario. La demande était touchante, spontanée, et Matthieu est quelqu’un de généreux. C’était vraiment un de mes moments préférés du tournoi! Quand on voit la joie du petit et de ses parents qui retenaient leurs larmes, on se dit vraiment qu’on sert à quelque chose, qu’on est là pour ça, pour donner du bonheur aux gens et aux spectateurs et ça ça fait chaud au coeur!

Quels étaient les enjeux de cette FAQ pour vous ? Alors, plutôt satisfait de cette tentative de drop ?

Les enjeux de cette FAQ étaient multiples. On voulait d’abord tester un nouveau format que nous n’avions jamais testé avant, en mettant en avant Snapchat et en permettant aux supporters de pouvoir directement interagir avec un joueur. C’était très intéressant et très instructif de recevoir en direct comme ça, des questions, des réactions, des demandes… Et puis, ça permet d’avoir parfois des idées, où même de mieux se rendre compte des attentes du public sur nos réseaux sociaux. Après, le hasard a fait qu’on a reçu cette demande, que Matthieu a accepté de le faire, qu’on a battu les anglais… et ça lui a donné un écho assez spectaculaire. Du coup oui, c’était vraiment une super opération et probablement qu’on essayera d’en faire d’autres !

Question piège : comment fait-on pour sortir de la mêlée et obtenir de l’engagement de ses fans sur Twitter ? IG ? Facebook ?

Nos fans sont très engagés sur les réseaux sociaux. On a des chiffres assez fous que je n’avais jamais vu ailleurs. Les gens qui nous suivent sont des vrais passionnés et ça se sent! Nous avons la chance d’être la voix des équipes de France donc, naturellement, ça nous donne une certaine visibilité naturelle si je peux dire. Mais on est aussi sur du sport. Même si on donne le maximum, on est toujours soumis aux résultats sportifs et ce n’est pas un hasard si le match contre l’Angleterre (22-16) a explosé tous les scores en terme d’engagement.
Sur beaucoup de contenus, on a la chance d’avoir accès à des choses qu’aucun autre média ne peut avoir et c’est quand même notre principal atout pour nous distinguer, notamment avec tout le côté inside… En combinant ça avec quelques bonnes idées et en choisissant les bons angles, on arrive à produire des choses que nos fans ont envie de voir. C’est cette équation qu’il nous faut traiter en permanence.

Raconte-nous ton plus bel essai en termes d’OP réseaux sociaux.

Je ne suis là que depuis 5 mois et comme je l’ai déjà dit, l’opération avec Matthieu est vraiment la plus belle jusque-là. Après, j’ai aussi eu la chance de faire une opération avec l’humoriste Bengous autour du match France / Italie qui se déroulait à Marseille. C’était vraiment très intéressant de travailler avec un influenceur qui a sa façon à lui de travailler et qui est parfois très surprenant dans le bon sens du terme. On a tourné deux vidéos, une à Marcoussis et une à Aix.

Ça fait un mix de deux univers assez différents et c’était vraiment génial à tourner. Même les joueurs se sont tous pris au jeu.

Tu as dû prendre aussi quelques plaquages cathédrale… Peux-tu nous en raconter un et comment tu l’as traité ?

J’ai de la chance, je n’ai pas encore fait de bad buzz. Je ne suis pas là depuis assez longtemps aussi. On est jamais à l’abri mais je touche du bois !

En ce moment, c’est un peu la crise pour le #XVdeFrance (Ecosse, résultats…) ; comment gère-t-on ce type de crise sur les réseaux sociaux quand on travaille dans le rugby ?

Comme je l’ai déjà dit, on est sur un domaine dans lequel on ne maîtrise pas tout, et notamment, les résultats sportifs. C’est vrai qu’après le match de l’Écosse c’était difficile. Mais ça ne reste que du sport, il ne faut pas non plus tout dramatiser, ce n’est pas la fin du monde! Il faut faire le dos rond et montrer que les joueurs repartent travailler dur. Les supporters veulent voir leur équipe se dépouiller, tout donner sur le terrain, mouiller le maillot. Si après ils sont battus, c’est le jeu, ils pardonnent.

Nous, notre travail quand les résultats sont moins bons, c’est de montrer ça au quotidien, de montrer que les joueurs donnent tout. Ces valeurs de partage de solidarité, de combat sont très importantes dans le rugby. Et nous, on doit les faire transpirer à travers nos contenus.

Une dernière question, que préfères-tu en matière de CM : la technique de Serin avec un engagement constant ou la force de Bastareaud avec un lourd buzz ?

Elle est pas facile cette question ! J’aime bien être créatif. Et c’est typiquement ce qu’il faut pour maintenir au quotidien un engagement fort. Mais en fait, nos gros buzz à nous, ce sont les matches ! Tout ce qu’on fait au quotidien, tout ce qu’on prépare des mois avant, qu’on met en place la semaine juste avant, c’est avant tout pour les matches ! Et en terme d’émotions, rien ne peut remplacer l’excitation et la tension d’un jour de match. Donc je vote un lourd buzz avec une grosse victoire !

Merci beaucoup pour avoir répondu à ces questions Clovis !