Le chiffre hebdo, Réseaux Sociaux

1 milliard de vues sur Tik Tok pour #WWIII

Source : Pixabay.com

Chiffre hebdo #49

L’application la plus téléchargée au monde en 2018 a comptabilisé 1 Milliard de vues pour #WWIII, le nouveau hashtag en vogue sur Twitter et TikTok.

D’où vient le « buzz » ?

L’assassinat du général Iranien, Qâssem Soleimani, par une frappe de drone américain à Bagdad a déclenché un tournant géopolitique décisif mondial. A la suite de cet événement, les deux pays s’envoient des menaces quotidiennes. En effet, l’Iran a promis de venger la mort de son général. Cette promesse n’a pas manqué d’interpeller Donald Trump. Ce dernier défie, sur Twitter, l’Iran d’attaquer l’Amérique et menace d’envoyer des frappes américaines sur les sites culturels iraniens. Cela est cependant considérer comme un crime de guerre selon l’UNESCO. La tension reste donc palpable à ce jour entre les deux pays. Si jamais ces menaces venaient à être mises à exécution, d’un côté comme de l’autre, leurs impacts pourraient entraîner le monde dans un brasier infernal. Mais cela est à nuancer !

Source : Twitter.com

C’est à partir de ce tweet que la toile s’est enflammée. Dès lors, des internautes ont lancé le hashtag #WWIII (pour World War III). Vu 1 milliard de fois sur Tik Tok et en top tendances sur Twitter, ce hashtag est sur le point de s’inscrire dans les plus grandes références de la culture web ! Et pour cause, #WWIII (ou #3emeGuerreMondiale) fait appel à la créativité des internautes. De quoi dédramatiser la situation quand l’humour est le biais de traitement du sujet, ce qui n’est pas toujours le cas.

L’exemple du Tik Tok « Bim Bam Boum » par l’influenceuse Juju Fitcats a été repris et modifié par un internaute. Il cumule plus de 233 000 vues. Aussi, cette vidéo d’un jeune Bruxellois, vue plus d’un million de fois, nous explique comment éviter la guerre.

Les internautes restent friands des sujets polémiques

Avec la richesse de l’actualité ces dernières semaines, les sujets sur lesquels rebondir sont légion. En effet, les utilisateurs s’approprient ces sujets de société pour alimenter leurs réseaux sociaux et se laisser porter par leur visibilité. Ce fut notamment le cas lors du déplacement du couple présidentiel à Abidjan pendant la grève des transports. De même avec l’affaire Alexandre Benalla qui avait suscité son lot de détournement humoristique sur Twitter. Ce phénomène d’exagération n’a pas été apprécié de tous. En effet, on a pu relever une lassitude de la part de certains internautes qui ont jugé le traitement digital de la troisième guerre mondiale exagéré.

Notons aussi que, de manière générale, le manque de discernement des internautes et des médias online augmente le risque de Fake News. Rappellons que Twitter a déjà refusé une campagne du gouvernement dans le cadre de la loi « relative à la manipulation de l’information« , votée le 22 décembre 2018, pour lutter contre les fausses informations. La campagne incitait à voter aux élections européennes avec le hashtag #Ouijevote. Prudence donc lors de la diffusion ou de la réutilisation de contenus peu fiables sur les réseaux sociaux.

Source : Twitter.com

L’interdiction de tweets sponsorisés a d’ailleurs suscité l’indignation du ministre de l’intérieur. En effet, Christophe Castaner, a formulé son mécontentement via ce tweet.

Il est difficile, voire impossible, de rendre les utilisateurs mesurés dans leurs contenus, notamment quand les sujets abordés sont dans les « top tendances » et l’actualité chaude. Cependant, il n’est pas naïf de croire en la méfiance des publics par l’éducation sur le traitement de l’information. Idriss Aberkane l’explique très bien, la situation est tendue mais la 3ème guerre mondiale n’est pas enclenchée ! Les réseaux sociaux et les utilisateurs amplifient les risques… Rassurez-vous, la réalité géopolitique actuelle est plus celle-ci, que celle-là !