Pouce levé pour, Tendances

Pouce levé pour… #2 – Le fact checking !

fact-checking

A l’instar du bouton « J’aime » et pour accueillir comme il se doit le bouton « J’aime pas » de Facebook, nous avons décidé de lever le pouce – ou de le baisser -, une fois par semaine, en analysant une actualité du monde de l’influence. Bienvenue dans l’arène des César digitaux !

La contre-attaque des réseaux sociaux !

Fact checking : « Anglicisme qui désigne le fait de « vérifier les faits » énoncés lors d’un discours, écrits dans un article ou publiés sur un site internet (Ndlr : ou un réseau social). Les « fact checkers » aussi appelé « vérificateurs de faits » vérifient donc par tous les moyens possibles la véracité des faits afin de s’assurer qu’ils ne sont pas la source d’un Hoax ou d’une tentative d’emboucanage. » (UrbanDico). Pratique apparue aux Etats-Unis dans les années 90, le fact checking, autrefois réservé aux journalistes, devient aujourd’hui une pratique indispensable pour tout internaute qui tient à analyser la pullulante et continue vague d’informations disponible sur le web et les réseaux sociaux.

Afin de démêler le vrai du faux, et suite à de récurrentes histoires douteuses, Facebook vient de lancer son outil de « fact checking » permettant aux socionautes français de contester, en un clic, une information qui leur paraîtrait incomplète ou erronée. Grâce, notamment, à une collaboration en France avec huit organes de presse et alors que 17% des français déclarent consulter l’actualité sur les réseaux sociaux, la firme de Marc Zuckerberg a donc décidé, le 6 février 2017, d’endiguer ce flot de fausses informations qui écorneraient sérieusement son image. De son côté, Twitter vient d’annoncer un partenariat avec IBM sur le même sujet et travaillerait sur une IA afin de contrôler automatiquement et plus facilement le flot de désinformations. C’est dire si le sujet inquiète les géants du web 2.0…

fact checking

© Télérama

Les médias traditionnels dans la bataille !

De son côté, le réseau de vérification des faits FirstDraft et le Google News Lab s’associent à une vingtaine de médias – Le Monde, AFT, Libération, Ouest France, Sud Ouest, BBC, Channel 4… – pour lancer le projet CrossCheck ; le principe est simple et repose sur trois principes : « une collaboration des médias partenaires, un partage des savoir-faire et des connaissances et une charte commune et transparente ». Dans les faits, chaque média a le pouvoir de « cross checker » un fait qui remonte alors sur un « wall » où sont énoncées toutes les tentatives de désinformation. Un court texte cite également la source de la fake news ainsi que les sites diffuseurs de cette dernière. Efficace !

fact checking

© CrossCheck

Si la mode du fact checking en France a trouvé rapidement un écho chez les médias qui ont tout intérêt à se protéger de ces pratiques – cf. « Les Décodeurs » de Le Monde et « Désintox » de Libération -, il n’en demeure pas moins vrai que ce réflexe devrait être automatique pour chaque internaute ; en effet, dans une société aussi productrice d’informations (et de désinformations) que la nôtre, le fact checking relève presque du bon sens mais n’est encore pas devenu une pratique commune. Ici encore, et c’est également vrai pour de nombreux autres domaines du web, on en vient à l’évidence : et si l’éducation (nationale) avait un rôle à jouer ? Une sensibilisation numérique qui interviendrait dès le plus jeune âge, que ce soit dans le cadre familial comme à l’école. Une adaptation de l’éducation à la révolution numérique récente ne serait pas de refus !

fact checking

© CrossCheck