Septembre… Les vacances sont finies, le soleil baisse et les dossiers urgents de la rentrée ne sont pas encore tous traités. Mais qu’à cela ne tienne ! Si la vie de tous les jours reprend son cours, les médias savent nous gratifier d’actualités toujours plus passionnantes. Après avoir largement communiqué sur les grilles de rentrée, les nouveaux formats et le mercato, le moment est venu d’analyser, avec un peu de recul, les grands mouvements initiés cet été.

Une petite page de pub

Françoise Nyssen a présenté le 27 septembre un budget de l’audiovisuel public de 3,894 milliards d’euros, en baisse de 36 millions d’euros (-0,9%), dans le cadre du PLF 2018. Sur ces 36 millions de baisse, France Télévision devra en supporter 30 millions. Toutefois, point de retour de la publicité après 20h à l’horizon. Le 26 septembre, la veille de l’annonce de la Ministre, Gilles Pélisson, PDG du groupe TF, s’est d’ailleurs exprimé devant l’Association des journaliste médias contre le retour de ces pages de pub et en faveur d’une mutation du mode de financement de l’audiovisuel public, par exemple via une taxation du chiffre d’affaire des Gafa (proposition défendue par Bruno Le Maire).

Il est vrai que dans un contexte d’érosion des recettes publicitaires perçues par les médias traditionnels, comme l’a présenté l’IREP, un retour de la publicité après 20h sur France TV fragiliserait davantage un marché en pleine transition.

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Le digital, bel outil de mobilité

Et ce n’est pas à Olivier Lendresse que l’on va l’apprendre ! En effet, celui qui était directeur adjoint au numérique chez France Télévisions depuis 2016, rejoint Lagardère Active en tant que directeur du numérique du pôle Radio (Europe 1, RFM et Virgin Radio). Si les enjeux liés à la digitalisation des médias et de leurs revenus touchent la télévision, il en va bien entendu de même pour la radio.

Le Groupe 1981 (Vibration, Swigg, Wit, Voltage, Forum et Blackbox) l’a bien compris puisqu’il a fait évoluer l’ensemble de ses interfaces digitales (sites et applis) pour proposer plus de contenus éditoriaux et, qui sait, chercher de nouvelles sources de revenus.

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TV-Radio, partenaires particuliers

Dans la vie, être partenaire peut signifier fusionner ou être dans une relation de vie commune, en toute indépendance. Observateurs attentifs de nos vies, les médias s’intègrent donc parfaitement dans cette typologie. D’un côté, le groupe M6 et le groupe RTL fusionnent avec pour objectif de créer des synergies entre la télévision et la radio (avec encore des incertitudes sur la manière dont l’absorption par M6 de RTL impactera les rédactions) et de l’autre les Indés Radios et Public Sénat nouent un partenariat autour de la matinale de la 13^ème chaîne de la TNT, Territoire d’Info. L’objectif de ce partenariat est de valoriser l’ancrage locale de Public Sénat et des stations des Indés Radios.

Ainsi, l’exemple de M6 et de RTL nous rappelle que les médias sont des entreprises soumises à des mouvements de capitaux. Celui de Public Sénat et des Indés Radios nous indique que les médias sont également des marques qui doivent soigner leur positionnement, nourrir leur propre communication en menant des actions porteuses de sens.

Les médias sont-ils des entreprises comme les autres ? Vous avez quatre heures.

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Production de cash

Quelques éléments de réponse à la question précédente : à titre d’exemple, ce mois-ci les groupes Reworld Media et Mediawan ont publié leurs résultats semestriels. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les médias sont rentables.

Mediawan, le « véhicule d’acquisition » de Pierre-Antoine Capton, Xavier Niel et Matthieu Pigasse, affiche un excédent brut d’exploitation de 21,5 millions d’euros sur un chiffre d’affaire de 86,8 millions d’euros. Quant au groupe Reworld Media (Marie France, Be, Le Journal de la Maison, Maison & Travaux, Gourmand, Auto Moto, Télé Magazine, TradeDoubler…) a publié son chiffre d’affaire qui se porte à 95,2 millions d’euros au 1^er semestre, en progression de 23% vs la même période 2016. Son résultat d’exploitation est sur la période de 1,4 millions d’euros (contre – 0,3 million d’euros l’an dernier).