Le GC du mois, Rencontre avec :

@Margaux – La GC gourmande de Michel et Augustin !

Chaque mois, Alchimia rencontre un GC (Gestionnaire de Communauté) pour une petite interview en fonction de ses spécificités… Ce mois-ci, rencontre avec Margaux, la GC 100% gourmande de Michel et Augustin ! 

Hello Margaux, tu es la « Grande Chef du Contenu – Plume et Reporter » de Michel et Augustin, parlons de ton parcours : comment as-tu intégré cette savoureuse aventure ?

24 ans, fin de l’école (Néoma à Rouen), il est temps de se lancer dans le grand bain. Après quelques entretiens qui ne débouchèrent sur rien, j’ai décidé d’aborder les choses autrement. « De quoi ai-je VRAIMENT envie ? », « qu’est ce qui me fait rêver comme boîte ? », « Pour qui, pour quoi aurais-je plaisir à me lever les matins ? ». J’ai dressé plusieurs listes : de ce qui m’importait vraiment, des entreprises qui me plaisaient. Tout en haut ? Michel et Augustin. C’est parti, je me balade sur le site, je repère L’OFFRE que j’attendais. Bon OK, ce n’est pas un CDI, mais j’ai encore droit au stage de la dernière change : « Boulangère de quartier », autrement dit chargée de la relation consommateur. Aucun doute, c’est fait pour moi. Je tente ma chance, customise un peu mon CV aux couleurs de Michel et Augustin, rencontre l’équipe, reste surtout moi-même (non je n’ai passé aucun entretien déguisée en vache). 2 semaines après, c’est officiel, je plonge dans l’aventure tête la 1ère !  6 mois plus tard, comblée par cette 1ère expérience, je rêve de rester. Une chouette opportunité tombe alors du ciel : reprendre le poste de chargé(e) de contenu. Et me voici, 3 ans plus tard, « plume et reporter de la tribu » ! Ma mission aujourd’hui ? raconter, partager, faire vivre notre aventure en temps réel à tous les gourmands et curieux, et partager ce contenu (visuel ou écrit) sur les supports adaptés : les réseaux, le site internet, les feuilles de bananier (nos newsletters), les packagings, les affiches et PLV…

Et vous êtes combien de pâtissiers aux fourneaux dans ton équipe digitale à mettre la main à la pâte ?

Etonnamment, nous n’avons pas d’équipe digitale à proprement parler. Nous sommes avant tout des reporters, à la recherche de contenus, et ensuite nous sommes plusieurs à pouvoir les diffuser, sur du digital entre autres, et à interagir sur les plateformes.
Dans l’équipe communication, j’appelle : Anne-Claire, grande chef des contenus, qui travaille main dans la main avec Hassan, réalisateur, monteur, cadreur, bref, concocteur de vidéos détonantes ; Carole, boulangère de quartier, en charge notamment de répondre à tout et tout le monde sur Facebook (psssst, entre nous, quand vous lirez ces quelques mots, elle aura probablement laissé derrière elle la boulangerie de quartier pour devenir reporter officielle de la tribu : Bravo ma Carolo ! Si vous voulez la féliciter c’est par ici : carole@micheletaugustin.com 😉) ; et moi-même, en charge de la création et diffusion des contenus (photos, textes, stories) et de l’animation de la communauté (hors Facebook). Et vous savez quoi ? Même Augustin met la main à la pâte ! Il lui arrive encore de publier sur Facebook et Instagram.

Sur Snapchat vous avez un programme riche en crème pâtissière, comment organises-tu ton planning éditorial ?

Mon quoi ? 😉 Je n’ai pas vraiment de planning éditorial en fait. Ma priorité : l’instantanéité ! Je suis prête à dégainer le téléphone dès qu’il se passe quelque chose d’intéressant à la Bananeraie : un test de recettes en cuisine, un essai de nouveau packaging, une candidature surprise, Michel qui revient de chez le coiffeur… C’est justement ça qui intéresse : les coulisses, le côté instantané. Après bien sûr, il y a des temps forts à relayer qui ponctuent l’année, et on les a en tête en amont : les cours de CAP pâtissier tous les mardis et mercredis, les 1ers jeudis du mois lorsque nous ouvrons les portes de la Bananeraie, des partenariats, etc.

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Vous faites souvent des lives sur Facebook et SnapChat ; on imagine qu’à animer, ce n’est pas de la tarte ! Tes meilleurs conseils pour nos pâtissiers digitaux en herbe qui souhaitent en faire autant ?

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Pour moi il faut distinguer les LIVE Facebook et les contenus diffusés du Snapchat et Insta story.
Pour les stories, il faut à mon sens rester spontané. Et c’est justement drôle quand tout n’est pas parfait, que ça ne se passe pas comme tu l’imaginais, que la personne que tu filmes explose de rire (ou alors toi), que tu trébuches pendant… Ça donne un côté attachant et très humain à ta marque ; c’est rassurant de voir comment ça se passe vraiment, de vivre les « aléas du direct », tu as l’impression d’être avec eux.
Il m’arrive parfois de partir « en mission de l’extrême » : j’ai suivi notre directrice artistique pendant 2 jours chez un imprimeur en Angleterre ; une commerciale sur le terrain à 5h du matin, j’ai relevé le défi de réaliser une mousse au chocolat au sommet d’une montagne… Pour ses missions qui sortent un peu de l’ordinaire, je prépare une trame rapide de ce que j’ai envie de dire, de raconter. En général l’objectif c’est surtout de planter le décor (où je vais, avec qui, pourquoi), et d’avoir en tête 2 ou 3 scènes qu’on veut absolument montrer. Le reste, c’est 100% de l’impro : on s’adapte en fonction de ce qui se passe, et c’est ça qui est ultra excitant et qui donne envie à la communauté de suivre nos péripéties. Il n’y a rien de mieux que quand RIEN ne se passe comme prévu 😉

Pour les lives Facebook, c’est différent. Pour moi c’est comme passer sur un plateau TV en direct : bien sûr, il y a toujours une part d’aléas à laquelle il faut savoir s’adapter, mais tu ne viens en aucun cas les mains dans les poches : tu sais ce que tu veux dire, les mots que tu veux absolument placer, les scènes que tu veux avoir, bref tu as en tête ton LIVE idéal en amont. Sinon à coup sûr tu vas avoir des moments de flottement, où il ne se passe rien, où tu essayes de broder en attendant que…, où le son ne passe pas ou pire, plus de réseau… et là tu perds ton audience. La difficulté, c’est de rester spontané alors que tu as répété le scénario déjà plusieurs fois dans ta tête 😉 Tout un art !

En bref : un LIVE, ça se prépare, des stories longues ou événementielles, ça s’imagine en amont… pour le reste, restez comme vous êtes !

Vous êtes même présents sur Whatsapp, là où peu d’entreprises se positionnent. Quelle est votre stratégie avec la plateforme de messagerie ?

L’idée c’est simplement que n’importe qui puisse nous contacter n’importe quand et n’importe comment. On s’est rendu compte que Whatsapp était vraiment devenu un réflexe pour communiquer entre nous et avec nos proches. Alors pourquoi pas le proposer également à nos gourmands ? On reçoit plusieurs messages chaque jour, sur des thématiques très différentes à chaque fois : des mots doux, des étudiants qui planchent sur une étude de cas, des gourmands qui veulent savoir où nous dénicher, des remarques sur notre dernière recette. Nous prenons bien sûr le temps de répondre à tout le monde, à la main (rien d’automatisé ou d’informatisé) et ce qu’on ADORE faire, c’est de répondre par enregistrement audio : au lieu de tapoter le message à la main, on s’enregistre et hop ! Ça change vraiment tout dans notre relationnel avec la personne.

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On a vu que vous organisiez énormément d’événements tous plus sympas les uns que les autres, comment enrobez-vous ces événements avec vos réseaux sociaux ?

On annonce tous nos événements en amont sur les réseaux : à minima en story et la plupart du temps avec une vidéo diffusée un peu partout (Facebook, Instagram, Linkedin…). On relaie un maximum en temps réel sur les stories ce qui se passe pendant ces events et très souvent, il y a une vidéo récap de ce qu’il s’est passé.
Pour cette épopée « on va faire la mousse au sommet par exemple », en plus de relayer tout ce qu’il nous arrivait en temps réel sur Snapchat et Insta-story, nous avons fait une petit web série, diffusée à quelques heures d’intervalle sur les réseaux. L’objectif c’est toujours que tout le monde puisse vivre les événements avec nous, même ceux qui ne sont pas physiquement présents.

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Brooklyn, Lyon, Paris, en tant que Grande Chef brand content, comment fais-tu pour rassembler tous ces contenus venus du Sud-Est et d’outre-Atlantique ?

Une reporter supersonique a rejoint la team Brooklyn en 2016. OUF, ils sont désormais 100% autonomes sur leurs contenus 😉 Honnêtement c’était assez compliqué de devoir gérer depuis la France les réseaux US ainsi que leur site ; déjà pour le wording (clairement, transcrire en anglais nos schmilblicks et trublionnades, ce n’est pas une mainte affaire), et surtout pour l’aspect temps-réel ! Depuis la Bananeraie à Boulogne, il était compliqué de relayer l’actualité new-yorkaise.
Pour Lyon, ils prennent régulièrement la main sur les stories et on fait le point une fois par semaine sur les contenus à relayer sur les autres plateformes, le site, etc.

Selon toi, quels sont les ingrédients indispensables pour un contenu gourmand et doré à point ?

GOURMANDISE – ESTHETISME – AVENTURE. Nos mots clés 😉 Normalement, tout contenu que l’on diffuse doit répondre à au moins 2 de ces critères. Et pour le côté « wording », on essaye de faire « court, simple et souriant ».
Voilà nos envies, je ne dis pas que cela fonctionne pour tout le monde.
A mon sens, ce qui fonctionne pour tout le monde comme règle, c’est d’avoir un contenu profondément identitaire. Si on s’amuse à cacher la marque qui apparaît sur un contenu, reconnais-tu la marque ? Si oui, ton contenu est prêt 😉

Le meilleur « éclair » au chocolat que tu aies eu pour créer de l’engagement ?

En général, on a un engagement naturel très fort dès qu’on demande à la communauté de voter pour leur recette/packaging préféré(e). On est bluffé à chaque fois !
Sinon, rien de révolutionnaire : la mécanique qui consiste à tagguer quelqu’un avec qui l’on souhaite partager telle ou telle chose fonctionne vraiment très très bien… enfin ça c’était avant le changement d’algorithme Facebook 😉
Et je me souviens d’un moment fort en 2017, c’était pendant l’événement 3 Jours Pour Entreprendre. Nous avions recruté 200 étudiants qui, en équipes et pendant 3 jours, avaient des défis à relever et des points à gagner, avec à la clé un voyage à NYC à gagner. Un des défis proposés était que, pour chaque personne qui nous ajoutait en ami sur Snapchat et nous contactait sur le chat en précisant « je viens de la part de telle équipe », l’équipe en question remportait un point. Sans l’avoir vraiment anticipé, on venait de lancer une véritable usine à gaz. La story n’a jamais était autant vue et on a explosé le compteur des conversations sur le chat ! Je ne crois pas qu’on retentera l’expérience pour la promotion 2018 😉

Et the Cherry on the Cake de l’engagement selon toi ?

Notre plus belle histoire en termes d’engagement : #AllezHowardUnCafé. On a une communauté en or, toujours prête à nous soutenir dans nos rêves un peu fous. Le résumé de cette épopée par ici (les images parleront d’elles-mêmes) :

SOCIAL_WALL_HOWARD

On ne fait pas de gâteau sans casser des œufs… Ton pire raté sur les Réseaux Sociaux ?

Honnêtement, je n’ai pas de raté à proprement parler en tête en termes de contenu… plutôt des souvenirs de post où on espérait un grand nombre de vues et en fait… Non.
Notamment depuis le changement d’algorithme Facebook (oui, ça me traumatise 😉), on a eu des cas où nos vidéos ont été poussées à très peu de personnes, de manière complètement inattendue, alors que l’engagement était supérieur à 15%. Quelle frustration ! Le dernier exemple en tête : notre épopée avec Hassan, pour faire « la mousse au sommet ». En soi, contenu plutôt sympa mais qui a eu un impact limité…

Le post le plus marquant devant lequel tu es restée Baba au rhum ?

Marquant, je ne sais pas, mais le post qui, au moment même où j’écris ces mots, me tient en haleine :

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Justement, les « 3 Jours Pour Entreprendre » promo 2018. Pour cette 2ème année, nous nous sommes lancé de gros défis : objectif x10 par rapport à l’année dernière en termes de vues, x20 en termes de candidatures, x5 en termes de caisse de résonnance. Toute l’équipe com et toute la tribu vibrent derrière ce post (et derrière l’événement de manière plus général). Oui, on actualise la page toutes les 10 minutes 😉

Vous avez abandonné l’oiseau bleu, pourquoi ? Il picorait dans votre mousse choco ?

Ne parlons pas d’abandon 😉 Comme dans une relation qui bat de l’aile (je suis fière de ce jeu de mot… l’oiseau bleu… battre de l’aile…), on a décidé « de faire un break », de prendre un peu nos distances. On s’est trop chatouillé les derniers temps, il n’en ressortait plus grand-chose de constructif ou de bienveillant.
Du coup, pour le moment, on papillonne un peu à côté, et… ça nous fait du bien 😉 Affaire à suivre.

S’il y avait une recette pour devenir un bon CM pourrais-tu nous l’écrire ?

Ça se saurait 😉 Je dirais qu’il faut un savant équilibre entre créativité, audace, curiosité d’un côté, organisation, anticipation, rigueur de l’autre… le tout saupoudré d’une bonne dose d’empathie, de patience, de sens de l’humour et de répartie ! Sans oublier les indispensables : une bonne connaissance de sa communauté, de son entreprise (oui, il faut avoir réponse à tout, ou presque) et le petit bonus, les bons outils.

Merci beaucoup pour cette escapade gourmande à la Bananeraie, et comme vous le dites si bien…« We mousse you »!