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L’influenceur corporate de Septembre : @LudoSLN

SLN WEB

 Question : quel rapport entre l’inbound marketing, le Havre et Guillaume Hoarau ? Tricky one, isn’t it ? La réponse est disponible sur Twitter, LinkedIn et sur le blog SLN Web ; toujours pas ? Tant mieux ! Il est donc temps pour nous de vous présenter Ludovic Salenne, fondateur de la société d’inbound marketing « SLN Web » et e-influenceur dans son havre de paix. Harnaché entre esprit de contradiction et géniale feignantise, peinture du portrait d’un jeune homme ambitieux devenu l’un des experts français les plus visibles lorsque l’on aborde le désormais célèbre ROIste « inbound marketing »…

SLN

Du HAC au HACK !

Fièrement titulaire d’un Master de Marketing International obtenu à l’université, le CV de Ludovic débute par un métier-passion : marketeux au HAC – comprenez « Le Havre Athlétic Club, terre d’adoption du génial poète Guillaume Hoarau. Alors que le club fête son titre de champion de France de Ligue 2, le jeune homme débute sa carrière pour découvrir les coulisses d’un milieu qui le passionne ; Il déchantera bien vite en comprenant que « l’on arrête d’aimer le mac do dès lors que l’on y travaille » et enchaînera sur plusieurs postes de chef de produit avant de retomber sur ses pattes chez Interior’s comme chef de projet marketing. Hélas, la crise est passée par là mais Ludo a compris que le digital représentait sa porte de sortie ; il ne sait d’ailleurs pas forcément comment mais ses premiers 140 caractères dévoilent déjà sa curiosité : « Je ne comprends rien à Twitter mais apparemment, ça va changer ma vie ! ». Visionnaire, et ce pour deux raisons ; tout d’abord, il comprend vite que les méthodes jadis traditionnelles de développement commercial (phoning, porte-à-porte ou mass emailing) ne fonctionnent plus. Ensuite, parce que Twitter soutiendra rapidement le business development de l’agence qu’il lance en 2013 après une énième coupure budgétaire.

Alors, quand l’APEC lui dit de monter sur Paris pour créer sa boîte, lui se dit que la « fuite des cerveaux » qui touche l’Europe est aussi valable pour sa ville natale et choisit de rester. Il met sur pieds une offre de service basée sur l’acquisition et la conversion de leads, offrant son expertise à des entreprises qui n’ont plus vraiment le choix que d’externaliser. En outre, le marketing vient de faire un bond de géant : après le marketing de masse, puis le marketing ciblé des trente dernières années, c’est le marketing personnalisé qui tient la corde. Ludo a senti le bon coup et se lance donc pédagogiquement dans l’inbound marketing, ses KPIs et son ROI désormais visible, pour des clients tout heureux de comprendre enfin que le marketing est un secteur rentable dans le business model d’une entreprise. Leurs taux de conversion augmentent, les clients squattent leur site et le nombre de prospects explose pendant que lui devient un acteur connu et reconnu sur Twitter. Du haut de ses 10,4K de followers, il n’a pas peur d’avouer que ce personal branding digital lui a tout offert : une visibilité, des connaissances, des clients mais aussi le rôle du professeur spécialisé à l’université et en école de commerce, où il s’étonne encore de ne pas voire plus de cours de marketing digital. Allô L’EM Normandie ?

Et si vous lui parlez d’une automatisation parfois envahissante, il reprend de volée et dévoile, du bout des crampons, des arguments convaincants ; les entreprises ne cherchent pas à vous connaître personnellement mais à vous proposer une offre qui vous convient et, quant aux jeunes avec qui il partage son savoir, ils ne s’étonnent même plus des techniques modernes de marketing. Quasiment nés sur Facebook, ils attachent aujourd’hui peu d’importance à la notion de vie privée devant une révolution technologique qu’ils comprennent sans doute mieux que de nombreux acteurs rétrogrades coupables de combattre le changement plutôt que de l’accompagner. 1-0, balle au centre. Il suffit ensuite de le lancer sur « l’impératif » d’un blog pour une entreprise pour qu’il enchaîne aile de pigeon – « un site internet en B2B ne peut pas être mis à jour constamment d’où l’importance d’y attacher un blog » -, un une-deux avec son coéquipier – le divin référencement Google – pour finir par un enroulé soyeux de l’intérieur en pleine lucarne – « le rôle de la communication aujourd’hui et d’aider le consommateur, non de lui vendre directement un produit brut » ! 2-0 pour les hôtes du stage L’Océane…

 Match du jour: LinkedIn vs Twitter

C’est donc à l’aide de son blog qu’il évangélise le web au terme compliqué d’ ”Inbound Marketing”, appliquant personnellement les recettes qu’il partage avec ses clients. Expliquer par l’écriture, c’est aider un prospect à comprendre l’intérêt de son service et grosso modo, cela revient à aider d’abord pour récolter les fruits après. Fruits qui tombent désormais aussi bien des réseaux sociaux corporate Twitter et LinkedIn que du taux de transformation de son site ; il qualifie d’ailleurs le « content marketing » d’art à part entière sur son profil dédié à l’oiseau bleu : « on a beau maîtriser toutes les techniques (SEO, balises, mots clés…), si derrière on n’a pas le côté artistique, créatif, il ne se passera rien ». Avis sans aucun doute partagé par Bernard Pascual, ancienne légende du club et distributeur de passes décisives ! Quant à l’avenir de Twitter, ça sent le sapin même si ces vingt tweets quotidiens lui assurent encore un peu « d’entrants » ; la faute sans doute à des échanges moins qualitatifs, à de l’information plus superficielle qu’il y a quelques années et des « chiffres du jour » et autres infographies aux sources douteuses…

 

 

 

 

 

 

Qu’importe, un « in » blanc sur fond bleu ne lui demande aujourd’hui plus que deux posts quotidiens et quelques tribunes libres pour obtenir les mêmes résultats de trafic… Et, pour lui, le réseau social professionnel a deux fins principales : servir son personnal branding et sa visibilité (et donc celle de son agence) mais également identifier habilement les prospects qui ont des besoins matures, ces likers et commentateurs invétérés qui s’intéressent de près à son activité. Réseaux sociaux et inbound marketing sont affaire de statistiques, tout comme le poker et les pronostics sportifs qu’il pratique assidûment « plus pour les proba que pour le jeu ». Autre avantage des statistiques : offrir les meilleures options en faisant le moins, autre outil d’aide à la prise de décision car oui, Ludovic se décrit lui-même – et vous en tomberez peut-être de votre siège – comme un « paresseux », en témoigne ses commentaires étudiants « Se contente du minimum » ou « de bons résultats sans forcer ». Et c’est bien pour ça que le web le passionne car « si on est créatif, réactif et compétent, on peut trouver des raccourcis moins coûteux et plus rapide pour atteindre ses objectifs ». Petit pont…

Il est à ce point passionné de marketing qu’il n’hésite d’ailleurs pas à organiser des conférences et événements dans sa région afin de prêcher la bonne parole. A ce titre, il nous conte une anecdote aussi sympathique que représentative de son expertise : « Un commerçant était venu à l’une de mes conférences sur l’inbound marketing et, en rentrant chez lui, il avait écrit et posté sur Facebook un article de blog sur son magasin pour la fête des mères. Résultat, le soir-même, une personne s’était abonnée à sa newsletter et était venue acheter pour un bon montant dans son magasin ». CQFD. Transmettre, autre ambition du jeune homme car « s’il peut le faire, alors tout le monde peut le faire et le digital n’est pas qu’impersonnel, il y aussi de l’humain… ». Transmettre, un moteur aussi bien huilé qu’une roulette de Zizou que les gamins regardaient à la télé. N’est-ce pas d’ailleurs une preuve de l’humain derrière le digital ?

Le Real, de père en fille

Notre conversation dévie alors sur quelques anecdotes personnelles ; lorsqu’il avait dix ans, fan du Real Madrid, il avait calculé qu’en se pressant un peu, il pourrait encore jouer avec (le vrai) Ronaldo. Aujourd’hui, sa fille vient d’avoir un an et, comme tout bon fan des merengues qui se respecte, il lui a offert un maillot du club madridista qu’elle porte régulièrement, évidemment encore habillée par son papa… Certaines choses ne dureront peut-être pas Ludovic mais il est une chose qui semble certaine avec tes passions : elles ne « périmeront » pas et tu les vivras encore de longues années ! Alors, à un de ces quatre au Bernabeu ou sur le CRM de Hubspot !