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L’influenceur corporate d’Avril : @AlainRegnier

<h2>GET INTO THE ZONE</h2>

Entrer dans la zone d’Alain Regnier, c’est avant tout se préparer à plonger dans une « geek success story » aux accents californiens, à se percher dans le cloud et à tenter de décrypter des notions architecturales (web) à faire pâlir notre cher Baron Haussmann. En ce grisâtre mois de Mars, c’est autour d’une « campione » sur la « plus belle Avenue du monde » que nous croisons la route d’Alain pour échanger autour de son parcours, de sa vi(e)sion et de ses passions.

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<h5>Stage 1</h5>

« … c’est souvent pour une femme… » : CAUSE. « Quand tu rentres en France après 10 ans, on te fait comprendre que tu n’es plus rien !» : CONSEQUENCE. Et oui, il ne fallait pas moins que l’amour pour rapatrier le talentueux dévelop-entrepreneur qu’est Alain Regnier ! C’est en 2008, alors que l’économie mondiale est en crise et que les grandes entreprises vident leurs stocks de consultants tech, devenus soudain trop onéreux, qu’Alain repose son 44 sur les pavés parisiens, après plus de dix ans à nager en mondo-vision dans l’aquarium éblouissant de la Silicon Valley. Mais revenons quelques années en arrière pour comprendre comment l’on passe d’un compatible Apple II à une position d’expert Google Cloud en France. <em>Flashback</em>.

L’histoire débute comme dans un film : le cadeau d’un père pour son jeune fils – fondu, musique, scène dans l’appartement près de la cheminée. Pourtant, alors que certains gamins rêvent d’un ballon rond ou d’un lapin nain, c’est un micro-ordinateur taïwanais « compatible Apple II » qui fera office de révélateur de sa passion informatique. Aussi, le jeune Alain découvre les premiers jeux vidéo en même temps qu’il bidouille ses premières lignes de code ; de machine en machine, de lignes d’assembleur aux pages de C++, il vadrouille dans la matrice en mode « self made man » mais obtient, dans la vraie vie, un Bac C « que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaîtreuuuhh ». Et puis… et puis, les études d’informatique n’existent pas encore vraiment, alors il file tout droit en prépa « Matsup’, Matspé » et se contente d’une simple option pour renforcer son histoire d’amour format <strong><em>https://</em></strong>. 2ème des 100 finalistes du concours national d’informatique Prologin organisé par Polytechnique et l’Epita, il travaille déjà à temps partiel, pendant ses études, pour les premières boîtes du web en France et passe même par l’Atelier Télématique de la Compagnie Bancaire avec notre Jean-Michel Billaut national. En parallèle, il goûte au monde des demomakers, participe aux premiers tournois de Jeux Vidéos en salle (option Warcraft2) et en ligne sur NetStadium et Kali (modem obligatoire !) et fait ses armes en tant que co-Sysop d’un BBS, l’ancêtre d’Internet. (NDLR : oui, nous non plus, on n’a pas tout compris !).

C’est à la fin de sa première année d’école d’ingénieur que l’« American Dream » l’appelle… ou peut-être n’était-ce que l’appel d’un stage d’été à surfer sur les plages de L.A. , qui sait ? Qu’importe, il se lance dans l’aventure « Splash Technology » tête baissée pour partager ses journées entre plage et start-up à la sauce West Coast alors que la France remporte la Coupe du Monde. La suite ? Une proposition de job enveloppée avec le dessert par le PDG et un refus du concerné car « il faut finir les études ». Naturellement, quelques années plus tard, ce fan de basket finit par se laisser convaincre de rejoindre la Silicon Valley pour son stage de fin d’études, moyennant un salaire à faire pâlir tout polytechnicien des 90’s, le tout avant même d’avoir son diplôme ! C’est le début d’un bout de carrière qui le verra changer de structure pour rejoindre son manager chez « Replay TV », créer sa première entreprise « NuXo Technologies » autour d’une solution anti-spam qualitative et découvrir les meetups techniques de la Silicon Valley comme le Google Developer Group. Il posera également ses bagages chez « Ricoh » où il franchira plusieurs paliers et participera à la création de plusieurs standards du Web et des Objets Connectés. Lui qui croyait passer un ou deux ans outre-Atlantique voit défiler une décennie… Alain termine alors son « monde » et, en guise de boss de fin, il refait ses valises avant de rejoindre la parisienne princesse.

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<h5>Stage 2</h5>

C’est alors une nouvelle vie qui s’offre à lui ; il illustre de manière presque chevaleresque le retour de l’un de ces « cerveaux » que DSK cherchait à rapatrier lors d’une loquace visite dans la Silicon Valley. Son expertise technique est reconnue sur le territoire et il décide alors de créer sa société « Alto Labs » pour répondre à une demande croissante sur des problématiques variées : Cloud, Architecture IT, Google Glass, VR, AR… En parallèle, une problématique l’inquiète : réapprendre à écrire correctement le français ! Il glisse dans un sourire que c’est l’origine de la création de son compte Twitter français qui trône aujourd’hui à quelque 102 K followers. Croyons-le ou non, il trouve le temps de se positionner comme un expert de l’oiseau bleu dont il cherche à analyser les algorithmes à grand développement d’outils analytiques comme « Twelixir », une plateforme d’analyse historique sur laquelle il a travaillé. Si l’on en croit ses résultats, l’outil fonctionne, merci pour lui !

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Mais aujourd’hui, Alain est plus qu’un simple consultant spécialisé, aussi brillant soit-il ; il s’implique comme un CTO virtuel, notamment grâce à « Startup Village », dans l’accompagnement de start-ups tout en se faisant le psy d’une relation « CEO – Dev’ » parfois compliquée : question de sémantique sans doute ! D’un autre côté, il co-développe des POCs qui le séduisent, comme en témoigne le projet « BubbleNews », une sorte d’outil de veille mêlant astucieusement réseaux sociaux, médias, blogueurs et intelligence artificielle. Organisateur de Meetups spécialisés, speaker pour les plus gros événements tech français et européeens mais à jamais développeur lorsque le temps le lui permet. Inutile de décompter les casquettes, Alain en porte tant qu’il aurait de quoi faire pâlir Super Mario !

Pourtant, à travers toutes ces activités, il trouve le temps de dresser un constat amer sur l’utilisation des réseaux sociaux ; « Aujourd’hui, Twitter, c’est tout et n’importe quoi ! ». Difficile de sortir du bruit sans l’aide des listes qu’il silote en fonction de critères personnels. Son activité : quelques tweets quotidiens sur les sujets qui l’intéressent, des réponses en DM aux questions qui lui sont posées, Alain est du genre discret. Et ce n’est pas l’affaire Griezmann Globetrotters qui le fera changer d’avis! La mode du bashing a remplacé celle du contre-pouvoir, précieux levier des réseaux sociaux. Les e-réputations se font et se défont. Le harcèlement progresse. L’oiseau s’égosille.

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Quant à l’influence, ce n’est pas son métier. Son influence, il s’en sert pour partager des news de son ancienne vallée où il garde encore de nombreux contacts, mettre en avant des technologies et des startups qui l’intéressent et parfois régler le compte du service après-vente défaillant d’une marque. C’est alors que le cri du cÅ“ur traverse la pizzeria : « Je suis avant tout un GEEK, pas un spécialiste de la Com !». On le croit volontiers, d’autant plus qu’on le croise souvent dans les événements d’annonceurs qui présentent une nouvelle technologie, un nouveau développement et, parfois même, aux vÅ“ux de Publicis… « pour la vue », évidemment ! Pour certains lecteurs, sa vie ressemble peut-être à cette science-fiction qu’il avale à coup de chapitres : Asimov, Herbert, K. Dick, Simmons… Pour d’autres, elle aura l’amplitude d’un 3 point de Steph Curry ou la simplicité curieuse d’une passion pour les nouvelles technologies. Cette fois, c’est peut-être face à King James que se jouera la « fin du monde ». Rien n’a d’importance lorsqu’on sait que la princesse et le fiston attendent à la maison… !

<h5>Final Stage</h5>

Comprendre la vie d’Alain, c’est analyser le présent. Etudier les activités d’Alain, c’est se plonger dans le futur. Regarder sa campione disparaître, c’est se remémorer… un passé récent ! Qu’importe les terminologies techniques inaudibles, au diable ses rapports paternalistes avec les fondateurs et développeurs de start-up, Alain reste avant tout ce gamin passionné, celui qui a reçu son cadeau près de la cheminée et qui continue de jouer avec depuis presque 30 ans. S’il fallait encore vous surprendre, sachez qu’Alain est également pilote privé d’avions. En même temps, pour un spécialiste du « nuage »…

<pre><strong>Bon vol, cher Geek ! </strong></pre>