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L’effet #BookTok sur le monde de l’édition, la sécurité de LinkedIn mise à rude épreuve, les décisions radicales d’Elon Musk pour Twitter… Découvrez l’actu sociale du mois de novembre !
TikTok
Avec #BookTok, TikTok remet la littérature au goût du jour

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Cumuler près de 90 Milliards de vues sur TikTok avec un seul hashtag ? #BookTok l’a fait ! La nouvelle tendance du réseau social chinois plébiscitant la littérature fait l’effet d’un raz-de-marée. Sous la forme de critiques littéraires, des millions de vidéos font leur apparition depuis plusieurs mois, mettant à contribution tous les acteurs du monde littéraire : créateurs de contenus, auteurs, maisons d’édition, librairies… tous s’emparent du fameux hashtag pour mettre en valeur certains ouvrages de manière ludique, parfois même humoristique.
Conscient du potentiel de cet « effet #BookTok » sur les lecteurs et la jeune génération, le réseau social s’est même doté d’une équipe éditoriale afin de pérenniser le lien entre les internautes et les professionnels du secteur : « Ces contenus permettent à la fois de donner un second souffle à des livres mais aussi de booster les ventes à leur sortie », explique Marlène Masure, directrice des opérations chez TikTok France.
Cette année, en obtenant un partenariat inédit avec le Salon du livre de Francfort, TikTok et ses créateurs de contenus souhaitent démocratiser et rendre accessible à tous la lecture. Si la plateforme a recensé environ 400 000 vidéos munies du #BookTok postées par des utilisateurs français entre janvier et septembre 2022, le succès de ces « critiques littéraires 2.0 » bénéficie grandement aux maisons d’éditions, TikTok devenant un axe de communication et de promotion essentiel. Parmi elles, Hachette, premier éditeur français, a vu les ventes de certains livres explosées avec « l’effet #BookTok », dont celui de Colleen Hoover, Verity, vendu à 2 millions d’exemplaires depuis 2020.
Qualifié de « plus grand club de lecture du monde » par Marlène Masure, TikTok ne peut cependant pas réellement mesurer l’impact du célèbre hashtag sur la consommation des lecteurs, mais profite aisément de surfer sur la vague pour attirer encore plus de « Tiktokeurs » ! Â
Faux profils et espions : la crédibilité de LinkedIn mise en doute

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Après Twitter, Facebook ou encore Instagram, c’est au tour de LinkedIn d’être particulièrement touché par la prolifération de faux comptes.
Récemment, une enquête du Figaro a révélé la présence d’une quantité accrue d’acteurs malveillants séjournant sur le réseau social professionnel, qui comptabilise aujourd’hui 850 millions d’utilisateurs à travers le monde. Chasseurs de têtes, consultants ou bien cadres, les profils des escrocs sont divers et difficilement vérifiables par la plateforme. Interrogé par le Figaro, Xavier Desmaison, Président du cabinet de conseil Antidox et membre de l’Observatoire de l’intelligence économique (OIEF), soulève un point sur lequel les utilisateurs sont particulièrement vulnérables : « Sur LinkedIn, accepter de faire entrer dans son réseau une personne qui nous est inconnue est assez commun. […] Les gens se sentent plus en sécurité dans cette atmosphère dédiée aux professionnels et se montrent ainsi souvent moins méfiants. »
Procédant à la suppression de plus de 9 Millions de faux comptes actifs en 2021, le réseau social de Microsoft s’efforce de renforcer au fil des mois la sécurité sur son support. Pour preuve, les profils des utilisateurs indiqueront bientôt la date de création du compte sur la plateforme. LinkedIn, qui réfléchit également à un nouveau système de vérification par le biais de l’adresse mail professionnelle des utilisateurs, déclare « mettre tout en œuvre pour s’assurer que les personnes et le contenu avec lesquels interagissent les membres sur la plateforme sont réels et fiables ».
Elon Musk bouleverse le modèle de « l’oiseau bleu »

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Une semaine après l’officialisation du rachat tant attendu de Twitter, Elon Musk ne cesse de faire parler de lui. L’homme d’affaires sud-africain, qui a déboursé 44 Milliards de dollars pour s’offrir le réseau social, a pris ces derniers jours, d’importantes décisions quant à l’avenir de la plateforme. Après avoir exprimé vouloir licencier la moitié des 7500 salariés, Elon Musk s’est attiré les foudres de nombreux « twittos » en annonçant vouloir rendre payante la certification des comptes, à hauteur de 8 dollars par mois. En plus des milliers de départs d’utilisateurs, certains annonceurs et personnalités ont pris leur distance avec le réseau social, par crainte d’une transformation massive de ce dernier au profit d’une plus grande liberté d’expression souhaitée par le milliardaire.
Une des dernières annonces du fondateur de SpaceX concerne la monétisation des contenus sur Twitter : afin de s’émanciper des annonceurs, Elon Musk souhaite rendre payant l’accès à certaines vidéos, au bon vouloir des créateurs de contenus. Le coût pour visionner une vidéo pouvant varier de 1 à 10 dollars, cette nouvelle fait une fois de plus l’objet de discordes parmi les adeptes de « l’oiseau bleu », qui craignent notamment de voir se propager des contenus pornographiques payants sur la plateforme.
Souhaitant à tout prix « rendre le pouvoir au peuple », Elon Musk, entend via ses réformes, faire de Twitter une entreprise libre et rentable, dénuée de faux profils qu’il dénonce depuis son désir de rachat. L’entrepreneur, en rendant accessible la certification aux 238 Millions d’utilisateurs actifs sur le support, fait prendre à Twitter un virage radical pour son économie, au risque de profondément bouleverser son modèle et y laisser quelques plumes…
Facebook News : Meta substitue les journalistes au profit des algorithmes

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La collaboration entre l’Agence Media Services, filiale de l’AFP, et le groupe de Mark Zuckerberg n’aura duré que quelques mois. À compter du 1er janvier 2023, Facebook News sera régulé uniquement par des algorithmes, contre une dizaine de journalistes aujourd’hui. Lancé en février dernier, l’onglet Facebook News permet à tous les utilisateurs du réseau social de bénéficier des dernières actualités, sélectionnées et hiérarchisées par une équipe de journalistes dédiée.
Surpris par cette décision, l’Alliance de la presse d’information générale (APIG), qui regroupe une centaine de médias tels que Le Figaro, Le Parisien, l’Équipe, Capital ou encore Voici, « regrette que Facebook choisisse de ne pas donner plus de place à l’information, notamment via la visibilité de son service Facebook News ». Meta, qui a fait le choix de l’intelligence artificielle au détriment des journalistes dans une optique de réduction des coûts, a également prévu de rompre ses contrats avec toutes les agences de médias internationales exploitant Facebook News, notamment en Allemagne, au Royaume-Uni en Australie et aux États-Unis.
Même si ce changement de politique liée à la curation des contenus sur Facebook News n’affectera pas les contrats commerciaux signés entre Meta et les éditeurs de presse jusqu’en 2024, le contexte économique et la concurrence face auxquels se trouve le géant américain traduit aujourd’hui les orientations de Mark Zuckerberg pour sa plateforme. À l’heure où le format des vidéos courtes est largement plébiscité sur tous les réseaux sociaux, Meta cherche par tous les moyens à se renforcer technologiquement et à résister au phénomène TikTok.