Chiffre hebdo #2
Taux d’engagement, reach, followers, revenus… Le petit monde du social media évolue à toute vitesse et peut être difficile à « follow » ! Alchimia vous propose donc un focus hebdomadaire sur un chiffre et un seul : celui à retenir… Au moins jusqu’à la semaine suivante !
48 millions de bots sur Twitter
Selon la société Incapsula, les êtres humains ne représenteraient que 48% du trafic sur le web en 2016. Mais alors qui génère le reste ? A vrai dire, la question serait plutôt… quoi ?
Une étude, publiée le 24 janvier dernier, révèle que les 52% du trafic restant seraient générés par des bots. Les bots sont des programmes informatiques plus ou moins complexes, capables d’analyser une demande écrite ou orale et de chercher dans une base de données les informations dont ils ont besoin pour répondre. Ils sillonnent le web afin d’indexer les pages pour les moteurs de recherches (Google bots), chattent sur les sites de rencontres, jouent à des jeux-vidéo ou encore répondent à vos questions sur certains sites marchands. Concrètement, sur Twitter, ces comptes sont capables de réaliser des actions automatisées telles que des « follows », « likes » ou « retweets ».
Une étude de l’université de Caroline du Sud a récemment révélé que le réseau de l’oiseau bleu compterait 48 millions de ces robots, soit 15% de la totalité des utilisateurs. Un nombre deux fois supérieur à ce qu’aurait annoncé Twitter. On les savait présents (jetez un œil sur @Beotien, @Le_Marsu, @pentametron) mais pas dans une telle proportion ! Il faut dire que le réseau social, qui tire l’essentiel de ses revenus de la publicité et dont la situation financière n’est pas vraiment au beau fixe, a plutôt intérêt à sous-estimer le nombre de robots sur son réseau car, d’un point de vue annonceurs, ils ne valent absolument rien ! Contacté par la CNBC, un porte-parole de Twitter s’est défendu : « Beaucoup de bots sont extrêmement bénéfiques, comme ceux qui alertent automatiquement les gens en cas de catastrophes naturelles ou en ce qui concerne les services après-vente ».
Good bot ? Bad bot ?
Effectivement. Il y aurait deux types de bots : les « utiles » comme ceux évoqués ci-dessus mais également les « malveillants », qui s’approprient des contenus, injectent des spams, diffusent des fausses informations ou même font de la propagande politique. D’après la revue scientifique Américaine First Monday, les bots Twitter auraient diffusé, à eux-seuls, 20% de tous les tweets relatifs à l’élection présidentielle Américaine de 2016… soit 400 000 comptes auteurs de pas moins de 3.8 millions de tweets. Un constat effrayant ! La France n’est pas en reste, plusieurs politiciens baignent déjà dans de troubles histoires humanoïdes : François Fillon avec sa tentative de riposte #StopChasseà LHomme, Marine le Pen et son armée virtuelle #Marine2017…
Les bots sont de plus en plus nombreux sur la toile et sophistiqués grâce aux progrès de l’intelligence artificielle, l’objectif étant de s’approcher au maximum d’un échange conversationnel, voir de plus en plus « humains ». Car non, il n’y a pas que les politiciens qui sont capables d’humour !